Une des thématiques clés du bouleversement entraîné par la génération Z (née après 1995) est son rapport à la fidélité, ses membres étant qualifiés de « zappeurs » dans le monde du travail.
Une des thématiques clés du bouleversement entraîné par la génération Z (née après 1995) est son rapport à la fidélité, ses membres étant qualifiés de « zappeurs » dans le monde du travail.
D’après une étude menée par Ipsos fin 2017 pour la plateforme Revolution@Work :
64% des jeunes français pensent que faire plusieurs emplois en même temps sera courant dans 10 ans.
Au Royaume-Uni, ce chiffre atteint 70%.
De plus, la moitié des jeunes français préfèrent le statut d’intérimaire ou de « free-lance » qui offre plus de souplesse et de flexibilité, plutôt que s’engager à long terme. Les jeunes talents ne considèrent plus le CDI comme une fin en soi.
Les enseignes mettent en place des programmes de fidélisation centrés sur le développement de liens sociaux et sur la mise en œuvre d’un marketing communautaire pour fidéliser leurs clients. Les clients deviennent ainsi des parties prenantes du programme de fidélisation. La marque de prêt-à-porter Urban Outfitters a lancé un programme de fidélité donnant-donnant pour les jeunes grâce à une application mobile. Les plus engagés sont récompensés en fonction de la promotion qu’ils font de la marque sur les réseaux sociaux. La prise en compte du lien social est désormais un élément clé pour se différencier dans les politiques de fidélisation.
Les résultats d’une étude qualitative indiquent que pour qu’un jeune consommateur soit fidèle au point de vente, il doit être satisfait et avoir l’intention d’être fidèle. Mais il est également nécessaire que ses accompagnateurs dans ses sorties shopping soient également fidèles. Étant donné que les membres de la génération Z sont fortement attachés à leur groupe de pairs, la fidélité devient plus sociale que transactionnelle. Aujourd’hui, cela prend la forme d’une fidélité collaborative
Pour comprendre l’évolution des formes de fidélité de la génération Z à l’entreprise, il est nécessaire de décrire au préalable la transformation de leurs pratiques de consommation. Les jeunes transforment d’ores et déjà la nature de la fidélité au point de vente : il s’agit d’un lieu où ils expérimentent l’autonomie et la sociabilité, où ils cherchent à être rassurés et où ils prennent du plaisir.
Les membres de la génération Z ont une approche de la vie axée sur le mouvement. Ils cherchent des aventures dans leur travail futur et préfèrent des missions à court terme plutôt qu’un métier à long terme. Le terme « slasher », qui signifie cumuler plusieurs activités, est une réalité pour eux, car ils doivent s’adapter aux contraintes du marché du travail :
- augmentation du nombre de contrats à durée déterminée,
- taux de chômage élevé,
- apparition de nouveaux métiers,
- évolution de leurs aspirations.
64% recherche un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle
Autrefois, le terme « slasher » avait une connotation négative qui décrivait un comportement d’infidélité, d’absence d’engagement et de désintérêt pour l’entreprise. Cependant, avec l’arrivée de la génération Z, le terme prend une toute autre dimension. Il est maintenant associé à la diversité des expériences et des compétences. Par conséquent, ne contribue-t-elle pas au développement d’une nouvelle forme de fidélité cette génération ? Une des thématiques clés du bouleversement entraîné par la génération Z (née après 1995) est son rapport à la fidélité, ses membres étant qualifiés de « zappeurs » dans le monde du travail.
Selon une étude réalisée par Ipsos fin 2017 pour la plateforme Revolution@Work :
✊ 50% des jeunes français refusent de s’engager à long terme, privilégiant le statut d’intérimaire ou de « free-lance », qui offre plus de souplesse et de flexibilité.
Le CDI n’est plus une fin en soi pour les jeunes talents.